Élisabeth Deminoff, née Baronne de Stroganoff 1779-1818

20231022_143630

Ce monument est souvent représenté dans les premières gravures du Père Lachaise, surplombant la nécropole de l’époque encore vide de sépulture. Si c’est l’un des plus anciens et plus impressionnant mausolée du cimetière, c’est surtout les légendes qui l’entourent qui ont fait sa renommé.

Élisabeth Deminoff est l’héritière d’une famille Russe qui possédait des mines d’or, d’argent et de cuivre dans l’Altaï en Asie centrale. Regardez en face de vous les représentations d’hermines (ou loutres) et de maillets, ce sont les symboles de la famille et de leurs exploitations d’or. Cette fortune est à l’origine d’un mythe et d’un véritable folklore au Père Lachaise. Parlons au conditionnel, paraîtrait-il que la baronne aurait ajoutée une clause bien particulière sur son testament : Elle aurait légué la totalité de sa fortune à la personne qui consentirait à veiller son corps dans la solitude de son caveau pendant une année entière. Quelques personnes auraient essayé mais seraient devenu folles au bout d’une nuit. Imaginons que ce soit vrai, que certains parisiens s’y soient enfermés, leur réaction pourrait peut-être coïncider avec la seconde légende : Cette tombe serait la demeure d’un vampire… Une histoire qui s’explique mieux en observant les gravures sur le monument. Descendez les escaliers et vous verrez qu’elles entourent tout le mausolée. Placez vous en bas, sur votre gauche il y a les escaliers que vous venez d’emprunter, derrière d’autres escaliers et devant vous la sépulture. Reprenons ces symboles d’un point de vue plus ésotérique : D’abord il y a deux indices qui nous font voir ce monument comme une sorte de temple dédié aux forces souterraines : les hermines, des animaux nocturnes ou vivant sous la terre et les maillets ou marteaux de forge, emblèmes du monde souterrain. Ensuite les têtes de loups, symbole du maître vampirisme et enfin les énormes nœuds rappelant les nœuds d’immortalité : dans la Grèce antique le nœud d’Héraclès reliait la vie à la mort. Vous allez maintenant monter l’escalier à droite du monument et vous placer tout en haut. Vous verrez un dernier détail indiquant l’adresse du vampire. Regardez la date de la mort de la baronne, le 8 avril 1818. Les trois 8, pour certains c’est un rythme de travail fatiguant pour d’autre et c’est ce qui nous intéresse ici, c’est le symbole des vampires !

Vous êtes en face du mausolée d’ Élisabeth Deminoff, dans le chemin du dragon, la balade continue sur votre droite. Soyez attentifs, vous allez marcher jusqu’à la prochaine intersection qui se situe au niveau de la tombe d’ Hahnemenn, l’inventeur de l’homéopathie. Faites bien attention parce que ce croisement est assez spécial : vous prendrez à droite mais vous aurez presque l’impression de faire demi-tour. Une fois tourné, prenez immédiatement à gauche (en face du panneau indicateur « chemin Monvoisin») vous voyez le chemin avec au bout l’escalier ? Dirigez vous dans ce sens mais avant de monter regardez à droite de l’escalier, il y a l’arbre, cinq sépultures et l’énorme chapelle de la famille Constant Say.