Jim Morrison 1943-1971

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Voici la tombe de la rock star du cimetière, le leader emblématique des Doors.

Est-il mort d’une crise cardiaque dans la baignoire de son domicile parisien ?

D’une overdose dans le club parisien « le rock’n’roll circus » ?

Éliminé par la CIA?

Aurait-il orchestré son propre départ nous laissant un caveau vide ? 

Jim Morrison meurt officiellement le 3 juillet 1971 à 6h du matin, sa compagne de l’époque Pamela Courson le découvre mort dans la baignoire de son domicile parisien. Il a, selon les constatations de la police, succombé à une crise cardiaque mais les zones d’ombres sur le véritable emploi du temps du chanteur lors de sa dernière soirée n’auront cessé d’alimenter les fantasmes. A 27 ans il rejoint le “club des 27”.

 Jusqu’ à la fin des années 90, vous n’auriez pas eu besoin de guide ou de plan car toutes sortes de graffitis signalaient la direction de sa tombe. Autour de la sépulture certains jeunes admirateurs du chanteur rendaient le lieu presque infréquentable : bières, herbe, musique. Une situation délicate pour un cimetière, mais c’est surtout la date du 3 juillet 1991, les vingt ans de la mort de Jim Morrison, qui restera le point d’orgue de tous ces excès. L’affluence et les débordements sont tels que le cimetière doit être fermé après l’intervention de la police.

Aujourd’hui, le décor a quelque peu changé. Fini les cannettes de bière, les mégots de joint, les graffitis, des mesures ont été prises pour enrayer les dégradations. La tombe est entourée de barrières, régulièrement surveillée par les gardiens et filmée 24h/24 par une caméra dissimulée dans le seul lampadaire du cimetière.

Bien sûr sa tombe est une halte incontestable, une des plus visitées mais l’hystérie autour du mythe Jim Morrison appartient désormais au passé, on assiste là surtout à la fin d’un cycle, d’une mode comme il y en a tant eu dans d’autres époques, devant d’autres tombes comme la prochaine sépulture celle d’Elisabeth Déminoff…

Vous êtes très certainement en face de la tombe, à votre droite il y a le lampadaire, la suite du parcours se trouve juste derrière vous. Dépassez les quelques tombes et tournez à gauche dans l’allée, au bout de cette allée vous tomberez sur le rond point Casimir Perier. 

Vous pouvez profiter des bancs, faire une petite pause et lire l’histoire du Père-Lachaise ou continuer directement dans l’avenue des acacias, c’est la première à droite dans le rond-point. Au début de cette avenue il y a sur la gauche un escalier vous le voyez ? Et sur sa droite après deux sépultures il y en a un deuxième plus étroit avec une rampe c’est celui-ci que vous allez emprunter. Ne faites pas attention aux différents paliers et montez jusqu’à la dernière marche. Arrivés en haut, tournez sur votre droite dans le chemin qui descend légèrement et progressez dans cette allée suspendue

Alexandre Brongniart, l’architecte du Père Lachaise, souhaitait réaliser une nécropole aux allures de jardin à l’anglaise. Or ce terrain offre une singularité que n’ont pas les autres cimetières de Paris. L’espace n’est ni plat, ni étroit et surtout cette colline aux pans accidentés conserve les bosquets, les allées des jardins du révérend François d’Aix de la chaise. Alexandre Brongniart superposera donc ses plans au jardin d’origine, réalisant ainsi un véritable parc funéraire. Nous arpentons des chemins datant de la fin du XVIIeme siècle.

Vous allez très vite voir devant vous un peu en hauteur l’immense mausolée d’Elisabeth Déminoff, née Baronne de Stroganoff. Voici une sépulture qui inspira bien des légendes. Marcher jusqu’au bout de l’allée et arrêtez-vous juste avant de descendre les escaliers, vous ne les descendrez que lorsque que je vous l’indiquerai.